18 sept. 2015

HOUVIN-HOUVIGNEUL


HOUVIN -HOUVIGNEUL .




                                  houvin et Houvigneul 


Houvinois  - Houvimoises 
Altitude :  minimum =108 m  Maxi= 148 m
Longitude : 50° 17 '55 nord
Latitude :  2° 23 ' 07  est 
Origine du  surnom" les ourlons d' Houvin "
Il  y a déjà longtemps , jour d'une année chaude , les hannetons s'étaient montrés dans le pays en nombre considérable . voulant en tirer parti , un brave habitant d' Houvin en emplit un sac , le dépose sur sa brouette et part au marché de Frévent . Le soleil était monté dans un ciel sans nuage et  dardait ses rayons de feu sur les nombreux chalands qui stationnaient dans les rues de la petite ville . Il fallait exhiber la marchandise aux yeux des passants . L'Houvinois ouvre son sac comme un sac de grains , et aussitôt tous les prisonniers prennent leur vol et laissent là le rustre bien ébahi . Les voilà donc dit -il repartis pour Houvin !!!!
Depuis cette époque les malins ont donné aux gens d'Houvin la qualification d' ourlons .


En 1893 -1894 :
Population :                                 520 
votants :                                       171
Maire :                    Soissons Octave 
Adjoint :                  Bouvry E .
curé :                       Damiens 
Instituteur :           Benoist
Institutrice :          Desenne

En 1804 , Houvin :
Population :                                  250 
Maire :                    Poulain 
adjoint :                  Soissons 

En 1804 ,Houvigneul : 
Population :                                  350
Maire :                   Fleuricourt 
adjoint :                 Rougez 

Population :
1876 :                                             741
1872 :                                             562
Maisons :
1876 :                                              .......
1872 :                                             142

Lieux-dits :  Campagne , Trinquenelle , Cardonnoy , Pienette ou Plugnette , l' hermitage , solette , Carmaviller , Vauchet d'argent , pauvre intérêt , centrale ou centraille , bout de ville , les héritz , fond de 25 , tourbière , terre de l'église , fond d' Houvigneul . ect .....

Autre fois : de hova ; houve = métairie .

Houvin :
Olvin :      en             1079
Huvin :                      1179
Uvin :                        1183
Hovin :                      1191-92
Houving :                  1195
Ovin :                        1199
Ouving :                    1220
Ovin :                        1225
Houvin :                    1240
Houving :                  1354
Houwin :                   1499
Hoving :                    1512
Houvin :                    1559
En 1789 , sénéchaussée de st Pol , diocèse de Thérouanne, doyenné de St Pol puis diocèse de Boulogne , doyenné de Frévent .
Avait Houvigneul pour secours , l'abbé de St Crépin -les-Soissons présentait à la cure .
(E glise St Maclou )

Houvigneul :
Houvignol :   en                1177
Ovinuel , Houvignuel :    1190
Hovoeignieu :                   1192
Houveignieu :                   1192
Houvegnel :                      1214
Houviniuel :                      1214
Hovignoel :                       1222
Hoveniuel :                       1227
Ouwioel :                          XIII ème
Huvegnuel :                     XIII ème 
Houvigneul-lez-Sainct Pol: 1452
Houvinneul :                     1517
Houvignoeul :                   XVIII ème
Eglise secours d' Houvin en 1789 , consacrée à St Kilien . 


Ces deux villages sont réunis et n'en forme en réalité qu'un seul . Déjà en 1200 , ils construisaient une seule paroisse . Oston de Houvin était l'an 1201 temoin de la charte d' Estrée sur canche .
L' abbaye de St Crespin en Chayes , les Soissons possédait cette seigneurie à houvin , elle avait la collation de son église , ainsi que celle de la chapelle d' houvigneul dédiée à St Denis .
Au mois de décembre 1287 , le comte de St Pol , Guy de Châtillon , accorde à ce monastère , "le sang , le banc , le larron " et toutes les autres choses qui appartiennent et peuvent appartenir à la "basse justice " . Philippe de Saveuse l'un des barons les plus influent de la province au quinzième siècle , était seigneur d' Houvin en 1450. La famille de la Diénnée possédait Houvigneul  et s'y maintient jusque dans le cours du 17 ème siècle .
parmi les seigneurs qui s'y succédèrent , nous trouvons : Guérard Bourgeois d' Arras dont le père était échevin de cette ville , les sieurs du Petit-Cambrai  (village disparu) 1681 , de Bournel , marquis de Namps pair , baron et châtelain de Monchy-Cayeux , le souich  ect (1683) , Philippe le Carlier sieur du Mestz et le sergent d' Hendecourt . 
En 1789 le seigneur était Guerard d' Houvin . L'abbé et les religieux de St Crespin ont toujours été les co-seigneurs de ces personnages . Un long et célèbre procès eut lieu en 1749 entre les sieurs d' Hendecourt  et l' abbaye à propos des droits seigneuriaux de l' église .
Le seigneur séculier avait fait disparaître les armoiries de l' abbaye qui décoraient les verrières du choeur d' Houvigneul  et prétendait à des honneurs sans partage .
A cette époque la famille de Robert Damiens le régicide , résidait à Houvin , ou elle occupait une belle position dans l'agriculture et jouissait d' une grande considération . Le crime de Robert lui fit changer son nom . Nous avons retrouvé dans les registres de catholicité plusieurs Robert Damiens ; leur sépulture est dans l'église d' Houvigneul , côté de l'épitre , avec leurs armoiries .
Le marquis de Hamel Bélenglise  qui avait reconstruit le château d' Houvin  , s'y est éteint à l'age de 95 ans , sa belle mère l' avait précédé dans la tombe âgée de 101 ans .
Houvin possède une église de la fin du 16 ème siècle .  La tour et ses contreforts présentent quelques sculptures de l'époque . celle d'Houvigneul date du 18 ème .
Elle est remarquable par un beau souterrain refuge encore accessible (au 19 ème) et le mieux conservé de la contrée . Une vieille croix en grès (1697) se voit à l'entrée du village vers Moncheaux . La ferme Flahaut dont elle dépend , referme aussi quelques vieux grès bien ouvragés entre- autre une voûte monolithe qui recouvre un cabinet .

                                                             Un long procès.
L'an 1749 , les deux vitres posées de chaque côtés aux deux croisées du choeur de l'église de ce lieu et pour lesquelles étaient peintes  les armoiries de l'abbaye de St Crépin-en Laye à Soissons , en qualité de co-seigneur de la paroisse , ayant été enlevées furtivement , assignation et requête de la part des chanoines réguliers de ce monastère , au magistrat d' Arras , contre Adrien Joseph le Sergent , écuyer , seigneur "d'Heu de Corvel"... et co-seigneur du chef de sa femme , de l'église paroissiale à Houvigneul  " pour le contrainche à faire remettre les dites armoiries , dans l'endroit ou elles étaient à devant " ils présumaient  qu'elles avaient été enlevées par son nom . Celui-ci se voyant en justice , soutint sans avouer  le fait que l' abbaye de St Crépin ne possédait point de seigneur dans l'église d' Houvigneul , qu'ainsi si elle n'avait point de droit d'y mettre ses armoiries .
Le 11 aout 1750 , le magistrat d' Arras rendit une sentence en faveur de le Sergent , contre le prieur de St Crépin qui sollicitait cette affaire en personne et le condamne aux dépends .
De plus les échevins adjugèrent au  seul défenseur , les droits honorifiques en cette église , ou le prieur les prétendaient conjointement avec lui ainsi que l 'abbaye on n'avait toujours joui en vertu des transactions passées avec les seigneurs antécédents . 
Le prieur de St Crépin appela de cette sentence au conseil d' Artois , et resta plus de 15 mois dans l'inaction , ce ne fut qu' en novembre 1751 , qu'il produisit ses moyens d'appel au conseiller rapportant qui , ayant instruit la procédure , en rendit compte à la chambre . Cela fut suive d'un jugement inter locatoire  donné le 16 et 17 janvier 1752 .
Le prieur de St Crépin produisit entre autres écritures qu'il avait des titres qui lui attribuait une juridiction  sans interruption sur les terres énoncées , l'adverse partie répondait en attendant qu'on ai élevé la carte figuration du témoin ou est l' église située ainsi  que le cimetière , et ensuite on verra qu'il est le propriétaire du terrain limitrophe .
De plus il prétendit et démontra que l' abbaye de St Crépin n'avait que huit ou dix arpents tout au plus , répandues et divisées dans l'étendue de la paroisse , dont la mouvance appartient à ce monastère , et lui présentait prouver que sa seigneurie , en porte plus de trois cent arpents de sa mouvance , parmi lesquels sont tous les héritages qui environnent l'église et le cimetière .
Le seigneur séculier d' Houvigneul fut assigné par sa partie à comparaître à Paris en l'étude d' Hazon , notaire , le mardi 11 avril 1752 , à effet d'y voir procéder à la collation de certains actes du mois de mai 1288 , reposant aux archives du prince de Sombrise  alors propriétaire du comte de St Pol . Il devait résulter de ce titre confirmatif  de 1287 , que l'abbaye de St Crépin , à quelques justice à Houvigneul , mais il n'en résulta pas que cette justice emportait les droits honorifiques dans l'église . Le prieur s'appuyait sur la possession ou il était d'en jouir . Le procureur de l'adverse partie en montra le commencement et l'origine qui ne datait de cent ans ou plus . Il prouvait même que vers l'an 1650, il n'était pas question de droits honorifiques pour St Crépin dans l'église d' Houvigneul . Ainsi ce titre ne pouvait opérer tout au plus que d'attribuer à cette abbaye la seigneurie en justice sur les corps de terre repris au dit acte .
L'adverse partie s'offrait de montrer que l'usurpation de St Crépin n'a commencée que vers l'an 1660 qu'avant ce temps là , il ne s'agissait point à houvigneul ni recommendation à l'église , ni armoiries sur les vitres du choeur , ni aucune marques ou inscriptions sur les cloches , en un mot rien qui puisse désigner aucune seigneurie en faveur de cette abbaye .
La carte figurative des lieux qui environnent l'église que l'on à levée depuis , prouve  qu'ils sont tous de la mouvance directe da la seigneurie de l'adverse partie . Le prieur de St Crépin lui fit signifier au commencement de mai , la copie du titre complété chez Hazon (notaire) à Paris, et nomma un expert ou arpenteur pour travailler au plan figuratif des lieux . L' adverse partie nomma aussi le sien pour faire cette opération de main commune , comme St Crépin soutenait que leur possession était immémoriale et de plusieurs siècles , l'adverse partie insistait toujours sur l'usurpation des moines . Il prouvait qu'avant l'année 1650 , ils n'avaient jouis d' aucun droit honorifique dans l'église d' Houvigneul . Il citait plusieurs enquêtes faits  à ce sujet en 1681 et aux années suivantes tant par devant des commissaires 
que par devant des notaires , que toutes déposent que les honorifiques n'étaient attribuées qu'à Mr du Petit-Cambrai . quoique cette preuve parut négative , elle deviendrait concluante après la levée de la carte figuration qui prouverait une justice directe sur tous les corps d'héritage qui environnent l'église et le cimetière et serait suffisante pour débouter le prieur de St Crépin de sa possession prétendue . Que m'importe disait son adverse partie que le droit me soit adjugé en qualité d'acquéreur de la seigneurie de Maillot ou comme successeur de Petiyt-Cambrai , puisque l'une et l'autre seigneuries réunies ensemble sous la même tête , ne font seul seigneur capable de jouir des droits honorifiques .
Le plan figuratif du conteur de l'église et du cimetière d' Houvigneul ordonné par le jugement interlocutoire du conseil d' Artois,  fut levé les mardi et mercredi 30et 31 mai .
L'on trouva que toutes les mouvances qui avoisinent l'église et le cimetière sont de la seigneurie appartenant au milieu du 17 ème siècle à Maillot , qui l'a vendue à Dupuich , marchant à Arras , et qui n'a jamais réclamé les droits de ses antécesseurs . Son acquéreur n'avait nulle preuve qu'ils n'avaient jouis autrefois . L'abbaye de St Crépin , conjointement avec le seigneur du Petit-Cambrai , jouissait par indivis des droits honorifiques depuis 80 ans avant 1670. 
A gentilhomme laïque en était seul en possession , mais ses affaires étant tombées en décadence , la terre d' Houvigneul fut mise en saisie réelle . St Grépin trouva le moyen durant ces troubles , de se faire recommander avec le seigneur séculier et s'y sont conservés depuis .
Philippe le Carlier , écuyer , sieur Dumetz , acquéreur de la seigneurie sur le sol du Petit-Cambrai , fit une transaction avec cette abbaye , par laquelle ils s'accordent mutuellement les droits honorifiques à l'exclusion de tous autres . Les choses sont restées en cet état jusqu'au commencement du procès  , d'ou St Crépin conclut pour sa possession .

                                                                                      (Extraits de dictums du conseil d' Artois)
" Nous avant faire droit sur les appellations et demandes et sans préjudice à celui des parties au principe , ordonnons aux dits prieurs et religieux de St Crépin , de rapporter et communiquer dans le mois audit Adrien Joseph le Sergent , une expédition authentique de l'acte du mois de Mai 1288. 
Ordonnons pareillement audit le Sergent d'avouer ou de dénier la possession des droits honorifiques articulés par lesdits prieurs et religieux de St Crépin , dans le même délai d'un mois , sinon dès maintenant et pour lors , sans qu'il soit besoin d'autre jugement permis aux dits prieurs prieurs et religieux de St Crépin d'en rapporter la preuve , tant par titres que par terroirs dans les trois mois suivants par devant le conseiller Mabille sauf audit le Sergent la preuve contraire .
Ordonnons en outre aux parties de justifier des mouvances quelles prétendent avoir respectivement dans le contour de l'église et du cimetière dont il s'agit ; auquel effet et par experts dont elles conviendrons par devant le même conseiller , sinon par lui nommé d'office , il sera dressé aussi dans le mois , un plan figuratif  tant de l'église et du cimetière que des héritages qui les entourent sur les observations et indications des parties dont lesdits experts feront note sur le plan et mention dans leur rapport . . Dépens réservés avec passe-outre du 17 janvier 1752 .
Signé : Mabille et Bultel .
Cet interlocutoire paraît ici aux gens de métier d'une dangereuse exécution . Les trois objets qu'il referme paraissent se contre dire , au moins les deux derniers ,qui  ont entre eux une contradiction manifeste . Le Vème de ces objets regarde le compulsoir de l'acte de 1288 ,reposant aux archives de l'hôtel de Soubize à Paris . La copie de ce titre à été signifié par Mr de St Crépin , comme production nouvelle dans le temps que le procès était sur le bureau .
Cette copie n'ayant pas été produit sous une forme probante ; il semble que les juges auraient dû prononcer définitivement sans y avoir égard , d'où l'on présume qu'en ayant donné le compulsoire , si cet acte se trouve revêtu de toutes ses formes pour le rendre valide , ils feront droit à cet égard et adjugeront à Mr de Crépin , la seigneurie et justice à Houvigneul que je leur dénie . Leur justice et seigneurie une fois établie , il suit du second objet de l'interlocutoire , que les juges voulant faire droit sur la possession dont ils ordonnent la preuve , leur adjugeront nécessairement les droits honorifiques , pourquoi ?? parce que réellement et de fait ils en sont en possession et que je ne puis contre dire , encore moins le désavouer . Il est vrai que leur possession est indivisée avec la mienne , en qualité de successeur de Mr Le Carlier Dumetz , mais ce n'est point en cette qualité que je paraît au procès , mais seulement  comme acquéreur d'une seigneurie en 1731 qui me donne la mouvance de tous les héritages qui entourent l'église et le cimetière . Si ces deux objets de l'interlocutoire ont lieu , qui devient le troisième , c'est celui néanmoins qui causera le plus de dépense pour y parvenir . J'aurais beau prouver amplement , clairement , invinciblement que toutes les mouvances du contour de l'église et du cimetière m'appartiennent avec les trois quart du territoire de la paroisse , j'aurais beau prouver que ma seigneurie n'a d'autre que celle d' Houvigneul , tous les frais que je ferais pour toutes les opérations à cet égard retomberons sur moi  "in vanum laboraverum " si l'on doit faire droit sur la possession . Je parle dans la supposition que le titre en question soit suffisant pour établir la seigneurie et justice aux religieux de St Crépin .Car , c'est là le seul et principal objet soumis à la décision des juges .Je leur ai dénié toute seigneurie et justice dans le lieu , sur le principe qu'on ne peut avoir la seigneurie ni de justice sans l'existence  d'un fil auquel  elle soit attachée. Pour prouver ce fief et leur justice , ils apportent un titre en parchemin , portant date du mois de décembre 1287 par lequel  Guy de Châtillon , comte de St Pol leur accorde "le sang , le banc, le larron et toutes les amendes et toutes autres choses qui appartiennent et peuvent appartenir à basse justice " . Sur environ 24 mesures de manoir et terres y reprisent par pièces différentes situées sur le territoire et paroisse d'Houvin -houvigneul .
Il n'est pas hors de propos de dire ici que de ces 24 mesures de terres au manoir , plus de la moitiée même les deux tiers sont situées sur la paroisse d'Houvin et non sur celle d' Houvigneul .
Les juges du magistrat d' Arras n'ont aucun égard à ce titre de 1287 et ont débouté les religieux de St Crépin et condamnés aux dépends . Effectivement ce prétendu titre n'est ni signé ni scellé , il est simplement daté sans qu'il soit dit ou il à été donné . Il est vrai qu'on y voit deux fentes dans le parchemin comme pour faire présumer qu'il y aurait pu avoir autrefois deux sceaux ,dont la destruction disent les dits religieux est l'effet du laps de temps ; cette considération n'a point touché les juges du magistrat et n'aurait pas plus touché ceux du conseil d' Artois . Si en dernier lieu les moines de St Crépin n'avaient produit la copie de certains actes de 1288, reposant aux archives de l' hôtel de Soubize dont j'ai parlé ci-dessus et qui à fait le premier objet de l'interlocutoire , je ne sais si ce titre sera plus authentique  que celui de 1287. Il tend au même objet , l'un est confirmatif de l'autre , c'est pour ainsi dire un échange de ratification faite alors entre le comte de St Pol et l' abbé de St Crépin . Si ce dernier titre se trouve aussi non signé, non scellé , c'est à dire si le sceau en est perdu , il pourrait peut être avoir le même sort que le premier auquel on n'a point eu égard .
Avant de prendre un parti définitif , j'ai cru devoir écrire à Mr Hardouin député des états de Paris , je l'ai prié de se transporter à l' hôtel de Soubize , de demander à voir cet acte , de faire attention à sa forme, de voir les sceaux signataires si il y en a , d'examiner si l'écriture 
, si la façon de parler se ressent de cette antiquité reculée , et, de me mander son sentiment . Si j'avais connu à Paris quelqu'un d'expert , je l'airais assurément prié de voir et d'examiner ce titre , car j'ai pris cette affaire bien à coeur , quoiqu'elle ne soit pas néanmoins essentielle au premier chef .
Ces deux pièces , la 1ère de 1287 et la 2ème de 1288 forment toutes la preuve de seigneurie qui peuvent faire Mr de St Crépin , ils ajoutent une troisième mais elle ne mérite aucune attention , c'est une prétendue "saisine" donnée par deux en 1433 à Melle Marie de la Haye pour l'investiture d'une partie de manoir à houvigneul  à elle donnée par son père en avancement d' hoirie  et de succession , mais cet acte de saisie tombe à faux puisqu'il regarde un héritage qui n'est point mouvant de St Crépin mais de ma propre seigneurie . D'ailleurs , cet acte à le défaut original du premier qui est de n'être si signé , ni scellé .
On ne signait aucun acte dit-on dans ces temps reculés , on ne faisait qu'y apposer des sceaux . On devait donc être jaloux de la conservation de ces sceaux , puisque de là seul dépendait l'authenticité du titre et lorsqu'ils ne s'y trouvent plus attachés , comment juger de la vérité ou de la fausseté d'un acte ?  On fera donc passer pour vrai des actes faux et controuvé sous le prétexte que l'on ne l'ignore pas alors , et que le temps en aura détruit les sceaux , la conséquence me paraît absurde et je ne vois pas qu'on pense ainsi à Paris .

(Extrait du supplément aux receuils du diocèse d' Arras par P. Ignace , bibliothèque de la ville d'Arras tome 2)

Eglise d' Houvigneul ; la vierge de pitié , groupe , pierre , XVème siècle (classé le 12 juillet 1912 )
Disparue , réponse de la mairie  ; "rien n'a été touché du fait de la guerre , mais le groupe désigné n'existe plus depuis un temps éloigné , consécutif à des travaux fait dans le choeur " . Réponse de Mr Rodière du 11 octobre 1919 qui déclare : "Ce temps ne peut être si éloigné , car j'ai vu en 1911 cette statue en place , enquête à faire " .

Eglise St Maclou à Houvin :
Rebâtie en une seule nef après un incendie causé en 1779 (en 1680 d'après Mr Cardevaque ) 
incendie provoqué par d' imprudent villageois qui tirèrent des coups de mousquet dans les toits de chaumes des maisons voisines . Il ni à pas de voûtes : les fenêtres sont tracées en segment de cercle . Seule la tour en avant corps , est le commencement du XVème  est très belle , avec ses énormes contre-forts d'équerre, très saillants et ornés de niches , de moulures pannelées  , de pinacles  etc..  Les contre-forts prennent au premier étage la forme d'éperon . Les moulures sont encore toriques , bien que certaines s'entre croisent et que toutes la décoration soit déjà flamboyante .
Malheureusement cette tour et tronquée dans sa hauteur et coiffée d'un capuchon d' ardoises . Un bon escalier à marches de grès et placé vis à vis dans une tourelle sur la face nord . Le dessous de la tour est voûté d'ogives , mais les nervures sont tombées . Au premier étage salle carrelée .
Note : Bâtiment complètement à l'abandon actuellement  ...........dommage !
Cloche : 
Il y en a eu plusieurs autrefois 
"+ l'an 1824 , je fus nommée Marie Louise par
+ Soissons Flahaut maire d'houvin et dame Marie 
+ Louise Boistel veuve de Mr Guerad d'Houvin
+ Je fus bénite par Mr Videlenne  Dess dudit lieu .
En dessous , un crucifix avec la Madeleine entre la vierge et un évêque . Plus bas  "Gorlier fondeur à Frévent "
Sur l'autre face , aucune inscription ; seulement les armes de France . 
A l'intérieur de l'église dans le mur sud , épitaphe  sur pierre noire ; H =0,58 m L= 0,58 m
"Dans cette chapel sont inhumez les corps de Iean Dvgarin vivant Lievten D'Hovvin  et de Barbe Damiens sa femme leqvelle ont fondez en cette église 4 obit et 8 messes chantée le premier obit se doit chanter le 20 octobre Ovi est le jour du trepas dudit Dvgarin 
En l'an 1692 , le 2e le 20 Ianvier, le 3e le 20 d'avril et le 4e le 20 de Ivillet
Les messes se chanteront en Pareiles Terme dans les 8 avstres mois de l'an et estres recommandez au pronne aux jours nataux 
Le tout à perpetuité pour les charges sus dit ont donnez à ledit eglise 4 mesvre de terre  seant au terroir d'Estrée sur Canche . Le cvré avra povr chaqve obit 20 solz et de chacvne messe 12 solz et le clerc le tier .
Requiescat in Pace.
A l'entrée d' Houvin vers Moncheaux grand calvaire de grès de 5 à 6 mètres de haut . Trône à arêtes abattues sur un soubassement carré ; le tout monolithe , la traverse est formée d'un second bloc de grès , et le bas supérieur d'un troisième , les bras sont pattés , à arête abattue.
Le christ , en métal , n'a aucune valeur .
sur le socle , initiales liées et date .  AC (le C à l'envers)  1694 
Autour du fût , armature en fer qui à du soutenir  un tronc à offrandes . La croix repose sur un emmarchement  rectangulaire , aussi en grès.
La ferme voisine est assez curieuse . Dans le mur , sur la route , est encastrée une pierre de Tournai sculptée en relief méplat (1m de haut ) , représentant la vierge Marie couronnée  dans une gloire ovale à rayons flambotants et ondulés . Elle tient un sceptre fleurdelysé et repose sur une sorte de trépied . Sur banderole on lit :
N-Dame de Consolation 
         16      93   
bordure à palmettes autour du sujet . En pénétrant dans les bâtiments   , on reconnait que cette pierre est appliquée contre la paroi d'une ancienne chapelle , petite pièce carrée qui sert aujourd'hui de fournil (en 1928) . la voûte est d'arêtes à voutains bombés ; sur chaque face , une arcade en plein cintre ménage un renforcement . La porte s'ouvrait autrefois sur la cour ; on y voit (toujours en 1928) encore ka petite lucarne qui la surmontait ; une autre semblable en face sur la route , à disparue . Une piscine très    simple se trouve dans la muraille sud sur la même face , inscription :  A .  IHS (+ au dessus du H ) MA      D        1677
La voûte et les murs étaient peints à fresques ; on distingue encore (en 1928) sur château , des oiseaux , des fleurs .
auprès de là , une fenêtre de la ferme sur la route , à conservé une vieille grille de fer  très saillante et ancienne ; elle portait sa date , mais deux chiffres sont tombées .
(rosette ) (1) 68  (rosette) 
Les lucarnes de la chapelle étaient grillées de même . Il reste encore une grille à un judas pratiqué dans la porte d'entrée .La grande cheminée de la cuisine porte sur la base de l'un de ses pieds droit les initiales déjà connues et la date suivante : 1687 et au dessous  A D .
Cette ferme appartient à Mr Voisin en 1928 et autrefois  aux Flahaut . J'en attribuerait volontiers la construction à la famille Damiens , dont l'initiale D se retrouve partant .
Mais les épitaphes des deux églises ne donnent aucun membres de cette famille dont le nom commence par un A.  sur la ferme voisine appartenant à Mr Willerval en 1928 , une pierre sculptée dans le pignon , représentant St Eloi , évêque avec des chevaux de labours . Le château d' Houvin voisin de l'église est du XIX ème siècle et sans caractère , il à été rebâti par le marquis de Hamel-Bellenglise . Une pierre de grès noir , provenant de l'ancien presbytère 
et actuellement en la possession du docteur Camus d' Avesnes le comte à cette époque de 1928 .elle mesure 0,36 m sur 0,32 m et 0,14 m et maintenant en 4 pièces . cette pierre détachée de la muraille intérieure sur laquelle était encastrée , avait été mise comme pavé dans une cour ou la gelée de trois hivers successifs réussit à la morceler . Un encadrement de rinceaux et de fleurettes , sculpté en relief , de 3 centimètres de large entoure l'inscription suivante :
"Anno . 1585 . P. CITERNE
constrvisit
Anno . 1698 . A . Damiens 
Repo
Cetera Elinov
Poste .. I AFR . 
(communication du dr Camus)
Une marche de grès (1,45m x0,32 m x0,18 m ) provenant aussi de l'ancien presbytère se retrouve actuellement (1928) à l'épicerie tenue par Mr poulain -vicogne et présente sur une face l' inscription :
16+97  Damiens    (communication du dr Camus) 

Eglise Saint Kilien à Houvigneul :
La base de l'église toute entière est du XVème ; on y voit très bien la partie basse de larges fenêtres flamboyantes et un portail latéral sud , avec archivolte en accolade arasée . 
Tout à été refait au XVIIIème siècle ; les fenêtres  rehaussées sont presque carrées .
Les hautes colonnes rondes séparant les trois nefs à petits chapiteaux octogones en grès , sont conservées de l'ancienne église ; mais elles ne portent plus qu'un entablement au lieu d'arcades . L'église est couverte d'un plafond en plâtre . La tour porte sur sa face nord en quatre ancres , la date de 1776 . chaque face de l'étage supérieur est éclairée de 2 fenêtres cintrées . Ce clocher c'est affaissé tout récemment et il à fallu le consolider en sous oeuvre ; il faut dire qu'il s'élève sur des galeries souterraines  maintenant obstruées ; les pilastres de la barrière du cimetière se sont également enfoncées dans le souterrain .
Il y a quelques années début 20 ème sur la face Est de la tour , l'arc en plein cintre est surmonté d'un ancien arc brisé , notons une borne statue de N.D de pitié , pierre du XV ème siècle .Dans le mur intérieur du bas côté sud sont encastrées quatre épitaphes des Damiens , au XV ème siècle se fixa à houvin une famille Damiens ou d' Amiens qui occupa longtemps une grande situation . On retrouve dans l'église d' Houvigneul plusieurs de ses sépultures avec des armoiries .
elle changea de nom à la suite de l'attentat de Damiens de la Thieuloye , avec qui elle avait cependant aucun lien de parenté , ainsi que l'atteste l'acte de changement de nom qui se trouve aux archives du Pas de Calais . voici ces épitaphes :
1) pierre noire H= 0,58 m -L 0,57 m .
Cy devant gissent les corps de Iean Damiens et Marie Bovche sa femme 
Lequelle ont fondé à perpétvité 2 obit dont lvn se doit célébrer le 4 de 9 BRE qvi fvt le jovr 
du Trepas DVDT Damiens en l'an 1663 estant agé de 60 ans et le second le 23 Ianvier qvi fyr pareillement iovr dv decez lad+ Bovche en l'an 1684 estant agée de 75 ans . Lovis et Iean Damiens leurs devx enfans sont obligez a ladit fondation (tête de mort) 
Reqviestcat in Pace .
2) 
Pierre noire : h= 0,83 m L= 0,85 m . 
(tête de mort ossements)                             (tête de mort ossements )
chacvn pas à pas sen va av trépas
Yan damiens natif et lievtenant de ce 
Liev d Hovvignoevl  décédé Ian 1665 agé
de 90 ans at fondé dans cette église 
qattres obits qvils se deschargent aux
qvattres saisons de Ian desqvels La
Retribvtion se prend svr diverses 
Seans en la havt rve avecq Avltres
Donations par son testament
Francois son fils décédé Ian 1691 agé de
87 avssi at' fondé qvattres obits qvils 
se deschargent chaque sepmiane des
qvattres temps et devx messe chantez
Aux jovrs de St Antoine abbé et le lendemain 
de St Qvillien dont la retribvtion  se
prend sur trois mesvres de terres 
Habovtans av chemin condvisant à Freven
qvi celvi at donné à cette église 
Antoine Damiens Bailly et censier des
dames Destrvn à Magnicovrt à fait faire 
Pour dernierre office de piété qvi 
décéda Ian 17  agé de 79 ans pries
Diev povr Levr............(reste illisible ) .
3) Marbre blanc : H= 1,22 m L= 0,91 m .
                       (herse) 
D.O.M
Dans le cimetière de cette église 
reposent les corps de Mr Charles Marie
FLEURICOURT , né DAMIENS  (il changera de nom après l'attentat du régicide Damiens , expliqué plus haut ) 
Cultivateur propriétaire , décédé 
le 24x bre 1719 , agé de 77 ans et demi 
Epoux de Dame Marie Magdeleine 
Delepierre , décédée
le 3 février 1831 , agée de 87 ans 
de Delle  Marie josephe Augustine 
 Fleuricourt , décédée en célibat
Le 3 mars 1793 , agée de 20 ans et 8 mois 
de Josephine Fleuricourt 
décédée célibataire le 3 7bre  1826
agée de 58 ans et 5 mois 
et de leurs autres enfants 
décédés en bas age 
Requiescat in Pace .
4) Marbre blanc : h= 0,12 m x L= 0,54 m , cadre en pierre de Tournai .
(calice avec grappes de raisin et d'épis de blé ) 
Cy gist le corps de mr
nicolas Damiens natif
d'Houvin -Houvigneul 
Curé de ce lieu Lespace 
de 26 ans , décédé le 8 avril 
1751 , agé de 51 ans , ayant
Fondé deux obits a 
perpétuité dans cette
église pour le repos 
de son ame et de celle 
d'Isabelle Courtecuisse
Sa mère 
Requiestcat in Pacé 
(En bas , tête de mort sur le seul ossement ) 

                                                             ........................................
Des trois cloches qui existaient à la révolution , une seule restait , portant l'inscription suivante : 
IEHAN DV PETIT CAMBRAY ESCVIER Sr EN PARTIE DE HOVVIGNEVL LA HAYE A HONVAL .

Cette cloche avait été félée en 1819 . PUIS LE 25 AVRIL 1861 ? LORS DE L'INCENDIE D'UNE FERME VOISINE ? LE FEU SE COMMUNIQUA AU CLOCHER ? ET LA CLOCHE SE BRISA EN TOMBANT.
(note du dr Camus du registre paroissial d'Houvin )
Les cloches actuelles d'houvigneul sont récentes .
1) la plus grosse 491 kg :
+ j'ai été nommée Chrysoline  Zephirine  par Zephyrin Soissons -Lambert et par Mme Chrysoline bouteleux veuve Pétain .
j'ai été benie par Mr talleux curé de la paroisse d' Houvin houvigneul  1862 + marque de Drouot Frères Douai (nord) 
Crucifix ; Immaculée conception , sous l'inscription , guirlande de festons .
2)  La plus petite : 
Due à la générosité de mr Constant Rouget  et de Mme Marcelinne Murlay  en souvenir de leurs noces d'or , j'ai été bénite en 1895 par Mr Damiens curé d'Houvin -houvigneul et nommée Maria Constance  par Mr Constant Brulin  mon parrain et par Melle Maria Rouget et de Mesdemoiselles Angèle Brulin et Emilie Brulin fille et petites filles des donateurs .
Marque de Lecull et Daperon à amiens .
scène du calvaire , avec la vierge , st Jean , et la Madeleine .
Médaillon : vierge , mire couronnée . 
(Epigraphie du pas Calais  tome 1 source ) .

Sur la façade d'une maison , une plaque avec une inscription :(Paix en cette maison )    



IHS : monogramme de Jésus 
MA : celui de sa mère , Marie 
                                                                




                                                            &&&&&&&&&&&&&&&