27 août 2015

BAVINCOURT


BAVINCOURT. 
avec des  ajouts sur Gouy en Artois
et L'Arbret .



   



                                                         vue de Bavincourt vers 1605- 1610 des albums de de Croÿ .


Bavincourtois - Bavincourtoises.
Altitude : Mini : 125 m  Maxi :  177 m
Latitude : 50° 13'33 Nord  - Longitude : 2° 34'07 Est 


https://www.youtube.com/watch?v=eli1XzsuN_s

De P. Ledru , laissé dans original du texte .

                                              Bavincourt - l'Arbret - (gouy en Artois) 

Autrefois : Bavincourt : Bavincurt en 1144 , Bavaincourt1261 , Bavincort en 1291 , Bouvaincourt au XIIIème siècle . 

Gouy en Artois :  Gogicum au XIème , Goi en 1144 , Galgiacum de 1154- 1159 , Gohi en 1211 , Gohii en 1220 , Goy in Artésio 1226 , Goycum en 1239 , Gouy en 1477 , Gouy en Artois au XVIIIème siècle . 

Bavincourt  , village d'Artois à quatre lieues d'Arras . Il est situé dans une plaine , au 19ème siècle il était en baillage d'aubigny en Artois , parlement de Paris , subdivision , recette et gouvernance d'Arras , intendance de Picardie à Amiens . Cette terre appartenait anciennement au comte de Lens . Il passa ensuite à Dervillers dont une fille la porta par son mariage à Antoine de Brogniard.
Celui-ci mourut à Bavincourt en 1632 . son corps fut porté et enterré aux Carmes chaussée d'Arras . Une fille de Brogniart la donna en dot à Deylions.
Elle relève du château d'Aubigny la comte .
La tour de Bavincourt à été bâtie de pierre carrée en 1564 , la flèche au beffroi à été faite en 1726. (Remplacer en 2013)
L'église à trois nefs , et le clocher 3 cloches . Il fallut en 1731 refaire une partie du haut de la tour qui menaçait de ruine . Cette terre et celle de Gouy en Artois étaient autrefois unies . Après les seigneurs de la maison de Lens qui les ont possédés ; les gentilhommes du nom de la Fontaine en ont été les propriétaires. Ils demeuraient à la fin du 16ème siècle et au commencement du 17ème à Verton , terres d'Artois , enclave de Picardie , puis Montreuil sur mer . Ces deux terres furent vendues par décret vers la fin du 16 ème siècle ou au commencement du suivant à un seigneur de la Fontaine de Levile , enfant mineur ;
une assemblée de parents jointe aux poursuites des créanciers de son père , fit au juger Bavincourt à Dervillers et Gouy à Ferdinand Cardevaque .
gilles de Lens , chevalier , baron et seigneur d'Aubigny le comte , gouverneur des villes et châteaux de Béthune , était seigneur et propriétaire de l'une et l'autre terre , ainsi qu'on le voit par son épitaphe aux Récollet d'Arras .
Il mourut en l'année 1563 .
Marguerite Dervillers  , seconde femme d'Adrien Deslyons  lui porta en mariage la terre de Bavincourt avant le milieu du 17ème siècle . Cet article est faux , puisque ce fut le fils d'Adrien Deslyons , nommé Antoine ,qui épousa Brogniart dame de Bavincourt . du mariage de ces deux époux , vint Jean Louis Deslyons , prêtre chanoine et doyen de la cathédrale de st Omer .  Il fut seigneur de Bavincourt jusqu'à sa mort . son neveu paternel François Deslyons écuyer de Fontenelle , maire d'Arras lui succéda . Ce fut lui qui fit bâtir le château de ce lieu . Avant qu'il fut achevé , sa femme mourut dans la ferme et repose dans l'église paroissiale laissant trois garçons et trois filles .


l'an 1152 , le 4 février , le pape Eugène III , confirma à l'église d'Arras , la cure de ce lieu . Cette église est la première énoncée sous le nom de Baioncourt , dans la bulle de ce pape à l'évêque Godescale .
Jean  Brogniart fut père de Nicolas docteur en médecine , échevin et prévost de Béthune , nicolas épousa Isabeau le Reversé , fille de Jean dont il eut Antoine , avocat au conseil d'Artois . Adrienne alliée à Jacques Espiller , avocat à Béthune et Hercule François , capitaine d'infanterie , mort sans ...................(illisible).
Antoine Brogniard épousa par contrat du 10 février 1595, Barbe Dervillers . Il était à sa mort écuyer seigneur du Cauroy  , Cojeul et Bavincourt .
Il eut de sa femme huit enfants , tous morts sans héritiers , c'est de lui dont il est parlé plus haut .
Charles  Moulart  fils de Nicolas , neveu de l'évêque Mathieu , épousa Madeleine Vandelier dont il eut Marie Madeleine , alliée à Maximilien  de Mettres écuyer , seigneur de Bétonval  dont le fils et le petit fils ont été lieutenant et prévots de la ville d'Arras . Les habitant s de Bavincourt sont bannis au moulin de Gouy , excepté le seigneur .
Je trouve que messire François de la Fontaine , chevalier , était propriétaire des terres de Gouy et Bavincourt .
Il portait deux gueules à trois bandes étiquetées d'or et d'azur . Il mourut le 30 janvier 1632 et fut enterré au milieu de la nef de l'église des Capucins d'Abbeville , près de la porte qui entre dans le sanctuaire .
Il était connu sous le nom de Mr d'Ognon Hippolyte de Monmorency , sa deuxième femme , et veuve de Pierre de Melun , prince d'Epinoy , y avait été inhumé avant lui , étant morte le 10 juin 1616 . aussi bien que le coeur de Lucresse de Castel San Nazare  sa troisième femme , décédée le 6 juillet 1636 . Ils sont tout trois sous un marbre de couleur de chair nuancée de quelques veines irrégulières , sans armoirie  ni gravure excepté les trois épitaphes .

(extraits du dictionnaire du diocèse d'Arras par le père Ignace)


Messire François Ignace Léonard Deslyons  , de Fontenelle , chevalier  baron de deslyons , seigneur de Bavincourt mourut à Arras le 9 janvier 1744 .Son corps fut transporté en ce lieu et inhumé près de son épouse , dans le choeur de l'église paroissiale .
Il laissa pour héritier à sa mort trois fils et trois filles dont une étant religieuse à la paix d'Arras sous le nom de Adolphine Deslyons , Hector Adrien Louis , son fils aîné fut seigneur de Bavincourt et de la baronie de Locon  en vertu du testament de leur père , fait conjointement  avec eux . 
Edouart Marie joseph Deslyons  fils puiné eut des terres et seigneuries de Moncheaux  vers St Pol , et de Chivicourt , paroisse de Grandcourt diocèse d'Amiens près et au dessous de Miraumont . . François xavier 3 ème fils , eut le fief fe Fontenelle .
Marie l'aînée des filles eut celui  de Berles au Bois . Rosalie Deslyons  la cadette , eut pour son partage une portion de dîme de Volkrinchove  vers st Omer .
les autres biens de François Ignace Léonard Deylions et ceux de sa femme , furent aussi partagés à l'amiable entre leurs enfants . 
Le village de Bavincourt est de deux juridictions , l'une de la gouvernance d'Arras , l'autre du bailliage d'Aubigny le comte , toutes deux ressortissent au conseil d'Artois .
Lan 1746 , le fils puiné de François Ignace Léonard Deylions , epousa en avril 1746 sa cousine germaine née à st Omer  qui lui donna prospérité.
On a vu ailleurs qu'Hector Adrien Louis Deslyons , seigneur de Bavincourt , avait épousé l'aîné , qui ne lui laissa qu'une fille , en mourant . Celui-ci obtint le 30 juillet 1747 , un arrêt ou ordre du chancelier de France au sujet de cette terre .
J'ajouterais ici à tout ce qu'on sait déjà ou pour le changement de maître dans la seigneurie de Bavincourt , que Charles de la Fontaine  fils du vendeur de cette terre à Antoine Brogniart , le rendez vous à Arras pour faire ses diligences , afin d'y entrer s'il était possible , mais il mourut .
L'auberge à pour enseigne " le petit st Pol" vis à vis le  marché aux poissons . Sa soeur Elisabeth de la Fontaine , mariée en Franche conté à l'héritée de ses prétentions aux droits , mais ni elle ni ses enfants n'ont rien fait depuis lors , de sorte que Deslyons , descendant des Brogniart  sont restés propriétaires de cette seigneurie.
Les descendants d'Elisabeth de la fontaine héritière des prétentions sur la terre de Bavincourt n'avait plus fait de diligences en justice pour y rentrer . On n'était point alors informé de ce qui suit .
Les diligences  judiciaires se sont faites dans les années 1642 , 1692 , 1705 , 1739 . Le 30 juillet 1747 , qui était un dimanche , Hector Adrien Louis Deslyons , seigneur propriétaire de Bavincourt , obtint au conseil du roi , un arrêté qui le relève du laps de temps que les prétendants de Franche Conté lui reprochaient pour pouvoir agir de se défendre sur leurs demandes. 
Daguesseau chancelier de France , rétablit Deslyons dans tout ses droits  , et renvoi par cet arrêt , les parties devant le parlement de Paris pour y plaider sur le fond .Deslyons y a fait intervenir en garantie Louis Vaast le Mercier écuyer seigneur du "Carret"  bailli d'Arras ;
son père avait déjà demandé que Carret rendu l'an 1705 en faveur de Cardevacques  pour la terre de Gouy en Artois , fut comme pour celle de Bavincourt .
Après la mort de ce propriétaire , Hector Adrien Louis Deslyons , son fils ainé et son héritier dans cette seigneurie , fut assigné lui et ses frères et soeurs par les prétendants ci dessus , pour se voir condamner à "vider" la dite terre de la succession de leur père commun .
Ceux-ci se pourvurent , mais il n'y eut que l'aîné  seigneur de Bavincourt qui fit face aux demandeurs , sauf son recours  contre ses cadets , en cas de perte .
Le seigneur de Bavincourt muni de leur procuration et consentement , fit quelques voyages à Paris pour s'opposer à la rentrée de cette terre par les adverses parties , qui demandaient d'en être mis en possession par les voies de la justice au préjudice des descendants de l'acquéreur ,  il obtint au conseil du roi l'arrêt dont il est porté ci-dessus et l'an 1748, au mois de juin , il fit enregistrer  au parlement de Paris les lettres patentes à lui accorder en chancellerie , pour se relever du laps de temps ou pour faire preuve d'acte de diligence au sujet de la poursuite sur cette terre .
Ce gentilhomme n'avait alors qu'une fille unique  ,nommée Marie Dorothée Clotilde Deslyons 
, elle était en minorité et on l'appelait  "Mademoiselle de Bavincourt" . Son père était veuf en l'an 1750 , le 22 juin il se remaria à Arras avec le seigneur d'Hendecourt . 
L'on a déjà observé que le fils puîné  de Deslyons est le seul qui ait eu des enfants mâles , son deuxième naquit à Arras en novembre 1748 .

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La tour qui est le clocher de Bavincourt , à été bâtie l'an 1864 , il y a sous l'église et plus loin une vaste carrière dont l'entrée qui est bouchée depuis longtemps est sous la tour , on en voyait encore le cintre en l'an 1748 . Le clocher à trois cloches , il est surmonté d'une flèche hexagonale avec quelques fenêtres postiches  (avant sa réfection en 2013).
Antoine de Brogniart  seigneur de Bavincourt y mourut et Dervillers son épouse le 7 avril 1660. Ils demeuraient dans les restes d'un château qui était au bas du village , que l'on appelait " les Pays-Bas de Bavincourt ".
L'an 1750 le 22 juin Deslyons épousa dans l'église paroissiale de ce lieu , le marquis de Liot-Det Campo , son parent , brigadier des armées du roi d'espagne Philippe V , et ci devant capitaine au régiment des gardes Wallonnes , domicilié à St Omer ou les deux époux se retirèrent la même année . Ils n'eurent point d'enfant de cette alliance .
L'année suivante le 22 juillet 1751 qui était un jeudi , Deslyons seigneur de Bavincourt  épousa Vignon , fille unique et héritière de sa famille par la mort de son frère Charles Antoine Ignace  Vigno , ecuyer de sieur Dauvramont , fut situé à Couin en Artois , arrivé à Arras le 2 mai 1750. Il était chevalier de l'ordre royal et militaire de St Louis , il avait été capitaine au régiment d'Isenghien , depuis Artagnan, Mailly, Biron et Rochefort l'an 1750. son corps fut inhumé en l'église de Ste Croix sa paroisse , il était agé de cinquante ans  et n'avait point été marié . En lui et sa soeur à fini le nom de Vignon , dont il est parlé en quelques endroits de son mémoire .
Le mariage fut célébré de grand matin dans la petite chapelle des Ardents contiguë à la maison de l'épouse par Salmon , curé de Ste Croix à Arras, sa paroisse . Et aussitot toute la noce partit pour se rendre au château de Bavincourt 

Le mardi 4 aout 1750 fit un orage assez considérable aux environs d'Arras , mêlé de grêles et de pluie , dont le dommage se fit sentir particulièrement sur la moisson de Bavincourt et des villages voisins qui en furent fort endommagés.

Gaspar de Bavincourt , artésien peut être natif de ce lieu André Valère dit qu'on le voyait né à Bapaume ou dans les environs . Il est certain que cet auteur fut chevalier de St Jean de Jérusalem , il se fit ensuite religieux à Anchin , ou il fut curé  l'an 1569 , pour être abbé d'Oudemburge  en la ville de Bruges , ordre de St Benoit . Peu après il fut envoyé par les états de Flandres au nom du clergé au roi d'Espagne pour lui représenter les griefs de la province . Il a donné au public en langue française les livres suivants ; son voyage de Jérusalem et au mont Liban , deux volumes de la connaissance de soi même en vieux Français , deux livres de l'arithmétique . Nous avons encore de lui d'autres ouvrages qui n'ont point encore vu le jour .
Gaspar de Bavincourt mourut le 11 février 1576 à l'âge de 48 ans , ayant gouverné huit ans son abbaye .

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                                                               Suite Bavincourt .

Ce village dont la seigneurie à appartenu  longtemps aux propriétaires de celle de Gouy , ne  paraît pas si ancien que celui-ci . L'on ne voit pas néanmoins qu'il y en ait de dépendant pour le spirituel . Il y a un certain endroit sur le terroir de Bavincourt qu'on appelle " Le champs de la chapelle " ce qui fait croire aux habitants de Gouy , que Bavincourt est un démembrement de leur paroisse .
Il est vrai que la collation des deux cures , et la dîme des deux endroits appartiennent au même maître , qui est le chapitre d'Arras . On voit près du cimetière de ce lieu , sur le chemin qui va à l' Arbret  à gauche , deux grès ou bornes , à quelques distances l'une de l'autre , sur lesquels est gravé le mot "Gouy" . Dès le XIVème  siècle , l'histoire fait mention des seigneurs de Gouy , on ne connait ceux de Bavincourt qu'un siècle et plus après .
Cependant il y avait une ancienne motte ou est à présent le château qui montrait qu'elle avait été autrefois habitée .       
Le château moderne à quatre vingt pieds de longueur (un pied = 0,325 m environ) sur trente cinq de largeur , l'allée qui va jusqu'à l'extrémité du bois est longue de mille pas environ . Le bois est en patte d'oie , le jardin est d'un arpent et contient une mesure de terre en carré . Il à cent soixante pieds du corps du logis à la barrière .
Le bâtiment est un demi double en entier soit pour le haut soit pour le bas   .

Le choeur de l'église paroissiale à été agrandi au niveau de la nef , du consentement du chapitre qui y à contribué , l'un et l'autre est couvert de tuiles , le choeur est en cul de lampe , et la sacristie est derrière .
 Cette  amélioration à été faite depuis l'an 1739 jusqu'en 1742, cette même année le seigneur et les habitants firent faire une remontrance d'argent , et le seigneur donna le tableau de l'autel , c'est un crucifix peint par Dumont , peintre fameux de Paris .

                                                Gouy en Artois et Bavincourt . 
Le 21 janvier 1617 , Chivot avocat au conseil d' Artois se rendit adjudicataire   par décret au conseil d' Artois des terres de Gouy et de Bavincourt  pour lui et son "command" , moyennant la somme de trente quatre mille cinquante florins , il déclara " command" des dites terres . Messire Jean de la Motte , chevalier , et Antoine Brogniart  par le partage fait entrer  Jean de la Motte et Antoine Brogniart de ces deux terres , celle de gouy avec les appendances et les dépendances  est demeurée à Jean de la motte alors marié à Marie de Blondel .  
Le 27 septembre   1622 , le même Jean de la Motte fit une transaction avec les héritiers de sa première femme . Pendant la  conjonction de son  second mariage  , il fit  l'acquisition de la moitié de la terre et la seigneurie d'Havrincourt par contrat du 30 mai 1626 , de la dame Hélène de Granvelle Périnot comtesse de St Amour , moyennant la somme de soixante deux mille florins , monnaie d'Artois , pour deniers capitaux et une bague d'or estimée 600 florins .
Par le contrat d'achat , il est dit que les deniers fournis pour le prix , il y avait du chef de Jean de la Motte "acquiseur" à lui appartenant avant son second mariage savoir :Vingt quatre mille florins qu'il avait eus en diverses parties par le trépas de Dame Isabelle de Valines sa première femme et reçu des héritiers d'icelle à titre d'approvisionnement , suivant les sentences et arrêts du grand conseil de Malines , par les obtenus ensemble sept mille florins faisant des derniers capitaux des rentes héritières constituées par  Antoine le François ecuyer , sieur de Wüst , au profit du dit Jean de la Motte , et qui lui avaient été remboursées en 1624 , pendant son deuxième mariage et la dite bague estimée 600 florins , lui était aussi propre .
Ainsi tout cela faisait la somme de trente et un mille six cent florins , à conccurence de laquelle somme , il à été stipulé que la moitié de la terre  et seigneurie d'Havrincourt  lui serait propre L'on voit par le contrat de mariage de messire Pierre Cardevac du 12 avril 1635 ,que Jean de la Motte et Marie blondel sa deuxième femme , lui ont payé la somme de dix mille florins , mais qui lui était due à savoir six mille florins de la rente du vieux "Recourt" qui leur avais remboursé et quatre mille florins par Dame Marie de Lens .
Claude  et François de la Motte neveux de Jean ont répété dans la suite cette somme de dix mille florins , ou la moitié de la terre de Gouy . Cette seigneurie est restée néanmoins aux descendants de Pierre qui la possèdent encore comme l'on verra plus bas .
Ce Pierre de Cardevaque  fut père d'un autre Pierre , seigneur de Gouy qui eut pour file François de Cardevaque aussi seigneur de Gouy . Celui-ci soutenait que la terre de Gouy avait été acquis pendant le mariage de Ferdinand de Cardevac , son bisaïeul   avec Marie Blondel  épouse en seconde noce de Jean de la Motte , telles étaient les preuves .
Par contrat du 22 mai 1614 , Ferdinand de Cardevac et Antoine Brogniart sieur du Cauroy avocat firent l'acquisition des terres et seigneuries de gouy et de Bavincourt . De messire François de la Fontaine , chevalier , seigneur d'Ognon , comme tuteur de ses enfants et à eux échus du chef de Charlotte de Soyecourt  leur mère pour payer leurs dettes à charge d'un décret volontaire moyennant la somme de trente quatre mille florins .
Ces deux acquéreurs avaient obtenus la permission  du roi d' Espagne  , ou plutôt des archiducs pour pouvoir acheter les dites terres , à cause que le vendeur demeurait en France Ils ont payés ensuite diverses sommes au dit seigneur de la Fontaine , sieur d'Ognon pour les rentes qu'il avait acquitté   des créanciers de ses enfants et dont il en fit le transport au même de Cardevac et Brogniart . L'avocat Chivot qui s'était rendu adjudicataire des deux terres de gouy et Bavincourt  , était l'agent et l'avocat de Blondel , veuve au temps de l'adjudication en 1617 de Ferdinand  de Cardevac et alors seconde femme de Jean de la Motte . En effet Chivot avait enchéri cinquante florins au delà du prix convenu par Ferdinand de Cardevac et Antoine Brogniart . On n'a point enchéri sur lui et Brogniart lui à laissé au juge . Jean de la Motte avait déjà pris à rente quatorze mille quatre cent florins , pour payer le prix de ces terres . De plus il à fait d'autres paiements en 1616 et 1617 à l'agent du seigneur d'Ognon .
Le partage des deux terres entre Jean de la Motte et Antoine Brogniart est de l'an 1619 , Gouy resta à de la Motte qui en à joui jusqu'à sa mort arrivée en 1631 . Il consentit cette année que la dame Marie blondel sa femme , disposa de la moitié de cette terre au profit de Pierre de Cardevac , son fils premier . 
La terre de Bavincourt était destinée pour Brogniart  dont l'achat qui eu avait été fait , comme effectivement elle lui fut assigné par l'acte de partage . L'avocat Antoine Brogniart s'était fait anoblir une année ou deux avant l'achat de ces deux terres , moyennant cinq cent livres de finances . Les lettres furent enregistrées à la chambre des comptes à Lille , au registre qui commence en février 1610 et finit en 1611.Jean de la Motte fit son testament militaire le 7 septembre 1635 à Arras , il lègue à François de la Motte son neveu , fils de messire François de la Motte , chevalier , seigneur de Baraffe ou Baraffle ( l'un et l'autre se disent) , et Bourquenbray son frère aîné   , toutes les terres baronie et seigneurie d'Havrincourt ,Dilques, la Bouvrie , des hauteurs de Gouy en Artois appendances et dépendances , et tous les immeubles qu'il laisserait à son trépas .
Il ne mourut point de cette" maladie" (période militaire)  ,mais le 22 juillet 1642 , il fit un codicile par lequel  il nomma Gossard son éxécuteur testamentaire et décida quatre jours après , c'est à dire le 26.
Le huit aout suivant Marguerite de la Motte Dame du chatelet , soeur de Jean de la Motte , attaqua son testament , Marie Blondel sa seconde femme se rendit aussi opposante à l'éxécution du même testament . Par sentence interlocatoire obtenue à Cambrai le 25 janvier 1644 tous les meubles , lettres de rentes ect ... lui furent adjugées par provision , et confirmées par un autre  du 21 mars suivant . Cette veuve décéda le 5 septembre 1649.
Le procès ne fut point terminé par cette mort , Claude de la Motte , écuyer sieur de Declairière , neveu de Jean et son légataire des acquis mobilaire , était le parti de la veuve de Jean de la Motte son oncle .Il y a sur ce sujet deux écrits , un du 3 novembre 1653 et l'autre du 2 mai 1664 . Ce testament après un long procès fut confirmé par sentence du 11 aout 1672 à l'échevinage de Tournai , à la poursuite de François de la Motte, sieur de Bourquenbray  et de Gossard . Le 29 octobre suivant , Claude de la Motte , puis François son frère intentèrent deux mises de fait au consul d' Artois sur les terres de gouy et d' Havrincourt; ils en obtinrent une commission pour se faire réaliser dans les dites lettres et seigneuries , l'avoir de la moitié de celle de Gouy et celle d'Havrincourt , à concurrence  de trente et un mille six cent florins , et de la moitié du surplus de l'acquisition faite ces derniers par Jean de la Motte , ensemble de la moitié de tous les autres immeubles par lui acquis à Havrincourt à Gouy et pays alentour .
Cette mise de fait à été signifiée à Antoine François de Cardevac écuyer , sieur des Hautbois , dont le fils à fait signifier des lettres d'état pendant l'instance à François de la Motte  et à son frère André Lamoral , qui demeuraient hors de la province d' Artois ; comme aussi celle de Gossart et Creton  éxécuteur testamentaire , afin d'avoir de quoi fournir aux legs et dispositions de Jean de la Motte et celle des héritiers pour avoir jouis à titre successif de la terre d' Havrincourt , et l'avenant de trente et un mille six cent florins , monnaie d' Artois , de la moitié dans le reste de l'acquisition , et de la moitié de celle de Gouy.
Le 21 février 1692 , Claude et François de la motte , firent une troisième mise de fait au même conseil d' Artois des deux mêmes terres , en conséquence d'une requête présentée par eux le 31 mai de l'année précédente . Ce procès fut apporté en droit le 15 aout 1693 . Il était au rapport du conseil de la Haye . Quelques années après c'est à dire le 3 février 1698 , le testament militaire de Jean de la Motte ses neveux présentèrent une seconde requète au conseil d' Artois . Le tribunal rendit une ordonnance et le 26 mai 1699 à l'audience pour reprendre le procès qui avait été appointé , comme je viens de le dire .
En conséquence , François et André Lamoral  de la Motte , demandèrent pour provision quinze à seize mille livres , et par requête du 3 mars 1700 , ils demandèrent en autres qu'on leur déjugeât prévisionnellement   la jouissance des terres de Gouyet d'Havrincourt . Enfin après bien des frais et des chicanes , ces deux terres restèrent aux deux branches des Cardevac et la terre de Bavincourt aux héritiers d' Antoine Brogniart , ainsi qu'on peut le voir en son lieu .

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                                              Anciens seigneurs de gouy et de Bavincourt .

Vers le milieu du 15ème siècle   , les seigneurs de Gouy en portaient encore le nom , cette terre entra ensuite   dans la maison du Bos . Isabeau du Bos , dame de Gouy et de Bavincourt en Artois , porta ces deux terres en mariage à Jean de Soyécourt   , seigneur de Soyécourt , dont il faut reprendre la famille de plus haut en ce qui regarde notre dioscaise .
Gilles deuxième  du nom , seigneur de Soyécourt , Mouy , Hondainville , Cuvilly  etc.... servit en France l'an 1329 en qualité de chevalier , banneret ,  il était échanson du roi l'an 1328, il assista en 1331 au jugement solennel rendu au louvre en faveur du duc de Bourgogne  , c'était Eudes ou Othon , touchant le comte d'Artois , et fut retenu du conseil du roi l'an 1338 . Il servit en l'ost c'est à dire à l'armée il fut tué  lors de la bataille de  Crécy -en-Ponthieu le 26 aout 1346 laissant Marguerite de la Tournelle sa femme entre-autres enfants , Charles seigneur de Soyécourt  . 
Celui-ci servit dans les guerres de Picardie l'an 1350 sous le roi de Navarre  et ne vivait plus en 1372. Il avait épousé Philippa  de Créquy  dont il eut entre autres  Hugues de Soyécourt Ect ... qui l'an 1380 servait le seigneur de Coucy . Il fut marié avec Agnès de Cayeux dame de Bavincourt , dit "Monery" : ne serais-ce pas plutot Bavincourt , la maison de cayeux possédait des terres dans l' Artois . Elle fut mère de gilles seigneur de Soyécourt .
Celui-ci fut fait  chevalier l'an 1430 , devant la ville de Compiègne , lorsque Philippe le bon y mis le siège. Il fut l'un des seigneur que le roi Charles  VIII envoya à Arras l'an 1435 pour y négocier le traité de paix qui fut conclu la même année et mourut peu après dans un age bien avancé . De son mariage avec marguerite de Mailly , fille de Gilles seigneur de l' Orsignole  puis Bayencourt et de Jeanne de Billy   , vicomte d'Orchis , il eut pour fils  unique   Jean premier du nom , seigneur de Soyècourt qui épousa Comme il a été dit Isabeau Du Bos , Dame de Gouy et de Bavincourt en Artois qui le fit père de François qui suis et d'Agnès de Soyécourt , alliée à Michel  d' Aust seigneur de Rumières .
François seigneur de Soyècourt Franville et par sa mère de Grand Manoir  près de  Lihons en Santerre , de gouy , de Bavincourt ... prit alliance avec Barbe de Mouy , fille d'Antoine sénéchal de Vermandois, et d'Isabeau de St Blaise qui fut mère de François et de Soyècourt , seigneur de Gouy Bavincourt  Ect ....Il épouse Peronne de Pisseleu , fille de Jean , seigneur de Fontaine-Lavagan , et de Marie d'Argicourt , sa première femme .  
elle pris une seconde alliance Hutin de Mailly , seigneur de Ramesnil et ayant eu de son mari Jean qui suit et Jeanne de Soyécourt  , alliée à Gelard d'Athie  seigneur de Moyencourt , elle est morte sans enfants . Jean deuxième du nom , seigneur de Soyécourt etc ... fut marié  à Péronne de Soissons, fille de Thibaut de Soissons seigneur de Moreuil  et de Marguerite dame de Poix , qui lui donna plusieurs enfants et dont il ne resta que gilles troisième du nom , seigneur de Soyécourt , Gouy , Bavincourt etc ..... Celui-ci eut deux femmes , la veuve Isabeau de Gouy , dame de gouy les Saints André et de Tortefontaine entre Hesdin et Montreuil sur mer , dont il n'eut point d'enfants . la 2ème Michelle de Rochebaron , dame de Lignon , fille aînée de Jean et d'Anne de Monchy , mont Cavrel , dont il eut jean 3 ème du nom de Soyencourt , seigneur de Gouy et de Bavincourt , épousa Antoinette de Rasse , fille unique de François , seigneur de la Hargerie , Courcelles 'Tilloloye"  près de Roye en Santerre ect ....maître d'hôtel des rois Louis XII , François Ier , et Henri II et Anne de fouquerolles , dame de la Motte , de Mazinghem etc ....
elle pris une seconde alliance avec Louis d' Oignies  , comte de chaûmes  dont elle n'eut pas d'enfant s de son deuxième mariage , elle eut pour fils unique François 3 ème du nom , seigneur de Soyécourt , Tilloloy , Gouy , Bavincourt ...etc  Chevalier de l'ordre du roi , fut élevé page du roi , François  accompagna le cardinal de Lorraine au voyage qu'il fit à rome l'an 1550 .  Il était à Metz en 1552 , lors du siège qui fut mis par l'empereur Charles v   et au combat de Rety l'an 1554 , étant alors guidon de la compagnie des gens d'armes du seigneur de Humières .  

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                                                           Banalités du moulin de gouy .    

Les deux seigneuries de Gouy et Bavincourt ayant été si longtemps unies sur une même tête 
, il  n'est  pas étonnant qu'il ni est eu qu'un moulin pour les habitants des deux villages . comme il est situé sur gouy , les habitants de Bavincourt qui auraient souhaités s'en soustraire , y furent assujettis par arrêt du parlement de Paris en 1700 ; en conséquences ils demandent que le mémoire fut sermenté , et ,qu'il eut poids et balances , ils l'obtinrent. Le seigneur de Gouy  à qui le moulin appartient demande de son côté que ceux de Bavincourt  apporteraient eux mêmes leurs grains , pour le voir peser  et ils l'obtinrent  contre l'usage qui était que le meunier de Gouy allait quérir le blé à Bavincourt , dont le fermier fut banni par sentence du conseil d' Artois , rendu en 1741 .

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                                                         Château moderne de Bavincourt . 

c'est un vaste corps de logis entre cour et jardin . Il y a  sur les deux faces  haut et bas , parfaitement symétrisées , quatre de chaque côté , et celle du balcon au milieu qui est en cintre , et , surmonté d'un frontispice orné d'armoiries et sculptures sur pierres . ce bâtiment est tout uni , fait de pierres et de briques , il ni à rien de saillant aux deux extrémités , il est couvert d' ardoises , sous un toit très élevé ; l'intérieur de ce château à une largeur proportionnée à la longueur , mais les connaisseurs disent qu'on aurait pu mieux y distribuer les appartements . le jardin qui est presque carré , contient une mesure de terre ; Le bois qui est contigue, est percé d'une longue allée qui fait le principal point de vue de cette maison ;
 elle à deux mille pieds de longueur . Le reste du bois est partagé en différentes haies qui forment une patte d' oie .

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                                           Continuation de Bavincourt et de Gouy en Artois .

Ces deux terres étaient dans la maison de Soyécourt avant la fin du 16 ème siècle . François de Soyécourt qui en était alors propriétaire laissa plusieurs dettes et trois fille , a savoir ; Charlotte , Françoise et Suzane . charlotte de Soyecourt  , l'aînée épousa François de la Fontaine  , seigneur d'Ognon Ect ...par ce mariage , et par la mort de François de Soyecourt père de sa femme , il devint l'héritier des terres de Gouy et de Bavincourt et de la plus grande partie de ses dettes .
charlotte son épouse étant morte avant lui , François de la Fontaine , veuf et tuteur de ses enfants , obtint le 4 juillet 1609 , un arrêt au sujet des dettes de François de Soyecourt son beau père , car ces dettes  avaient causées un grand procès entre les cohéritiers qui ne fussent terminé que par un arrêt contradictoire du 17 avril 1612 . Cet arrêt permet à François de la Fontaine veuf et tuteur , de vendre une ou deux terres délaissées à charlotte de Soyecourt son épouse par le testament de François son père , pour en être les derniers employés au paiement de la part des dites terres dont elle pouvait être tenue en exécution de cet arrêt . François de la Fontaine par contrat du 24 mars 1614 , à vendu à Ferdinand Cardevac et à Antoine Brogniart , les terres de gouy et de Bavincourt , pour la somme de trente quatre mille livres payable à l'acquit de ses mineures aux créanciers de François de Soyecourt leur aïeul maternel, et à la charge que les acquéreurs en pourraient faire faire un décret pour sureté de leurs acquisitions . Il y eut opposition  à cette vente par plusieurs créanciers de sorte que François de la Fontaine se désista de demander sur décret . 
Il aima mieux le recevoir de Cardevac et de Brogniart  la somme de Vingt neuf mille huit cent quatre vingt une livre , cinq sols et huit deniers  à compte de la somme de trente quatre mille livres à charge de délivrer aux créanciers opposants , ce qu'il fit , et, il en donna déclaration au profit des acquéreurs par les actes du 30 avril et 24 septembre 1615 et en dernier juin 1616 .
Cardevacet Brogniart payèrent le surplus de ce qui restait de la somme de trente quatre mille livres à Maupain , un des créanciers opposant par Maximilien de Paradis , l'acte au contrat qui en fut dressé et du 14 septembre 1614 . Ainsi Gouy et Bavincourt en vertu de toutes ces transactions changèrent encore de maîtres , les nouveaux acquéreurs demandèrent à voir l'emploi de leur argent , qui tenait bien du prix des dites terres , cequi fut fait le 15 février 1617.
Ils cédèrent suivant l'usage de la province d' Artois , qui "dubroye" le créancier postérieur non payé , au droit de celui qui à été payé leurs droits à François de la Fontaine , par acte du 17 aout de cette année  pour s'en servir lui vendeur contre Françoise de Soyecourt  sa belle soeur contre ses propres enfants , et autres leurs créanciers . Les choses restèrent en cet état jusqu'à la mort de François de la Fontaine , qui s'était fait ainsi créancier de François de Soyecourt son beau père .
Nicolas de la Fontaine son fils aïné  s'étant emparé de tous ses effets sans inventaire prétend 
que gouy et Bavincourt étant bien de sa mère , François de la Fontaine son père ne pouvait les vendre , et que la vente qu'il avait faite était à vil prix .
Pour mieux résumé dans son projet  il fit des offres de rembourser aux acquéreurs tout ce qu'ils justifiaient avoir payé à l'acquit des successions de François et de Charlotte de Soyecourt . Il obtint en conformité de sa demande un arrêt au parlement de Paris le 18 juillet 1643 .
Il est bon de remarquer que dans cet intervalle de 25 ans , la gouvernance d' Arras ou sont situées ces deux terres avait changées de souverains . Quoi que l'arrêt de l'an 1643 autorisa Nicolas de la Fontaine de rentrer en possession des deux terres en rendant conformément à ses offres , toutes les somes payées par les acquéreurs à l'acquit de Soyecourt  père et fille dont il serait fait un procès verbal des liquidations , les intérêts des dites terres  jusqu'au jour de l'arrêt .Mais ce seigneur ne se mit en aucun devoir d'y rentrer à de pareilles conditions , qui lui auraient été plus à charge qu'à profit , attendu que Gouy et Bavincourt sont dans l' Artois  ou était alors le théâtre de la guerre  entre la France et l' Espagne et qui à duré depuis l'an 1635 jusqu'à 1659 , de sorte que Cardevac et Brogniart restèrent propriétaires de ces deux terres après la paix des Pyrénnées qui rétabli cette année là , la tranquilité dans l' Artois .
Nicolas de la Fontaine étant mort , ses héritiers renouvelèrent quelques procédures l'an 1672 pour demander l'exécution de l'arrêt de 1643 .
Agnès brogniart et sa soeur héritière de leur père alors décédé , présentèrent l'étape des dettes acquittées par leurs auteurs . Elles obtinrent deux arrêts l'un du 1er septembre 1670 , l'autre du 31 aout 1674 . Par le premier elles ont été maintenues en la possession des biens appartenant à elles dans la terre de Bavincourt non compris dans la vente de l'année 1614. Il est dit dans cet arrêt que celui de 1643 ne sera exécuté qu'en donnant caution , et condamna de la Fontaine aux dépends, par le second il est ordonné que les Brogniart seuls feraient juger l'intance touchant la liquidation des dites dettes payées .
Un des deux frères de la Fontaine étant mort peu après  et la guerre s'étant rallumé entre les deux couronnes , Charles de la Fontaine qui survécut,  son frère Antoine réitéra l'an 1688  quelques procédures , il demanda entre autres choses que le parlement débouta Agnès de Brogniart  et sa soeur si elles ne rapportaient pas les originaux des dettes acquittées , mais il fut débouté  lui même et , mis hors de cause et de procès après  la mort de ces demoiselles .

Ainsi après des chicanes qui durèrent plus de soixante dix  ans , la terre de Gouy demeura aux descendants de Cardevac , acquéreur et celle de Bavincourt aux héritiers d'Antoine Brogniart .

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                                                                    Coutumes de 1507 .
                          
                                                            Bavincourt et Gouy en Artois .

A noble et puissant seigneur Mgr Jehan de Gouy  , chevalier , seigneur de Ponchaux , Montroeul-sur-Bresse , du Bacq-à-Berry, de gouy en Artois , Bavaincourt et Beaumetz pour ......(blanc) partie compettent et appartiennent trois fiefz et noble ténement , dont le premier et tenu de Mgr le conte d' Artois , à cause de son château d' Obigny ; le second de noble homme Bertran  de Bourbon seigneur de Carency , à cause de sa seigneurie dudit Obigny ; et le troisième de Philippe de Beaufort , escuier à cause de sa terre et seignerie de Montenescourt aus quelz lieu de gouy et Bavaincourt ou lesdits trois fiefs sont situés , ledit seigneur en partie desdits lieux et à toute justice et seigneurie vicontière et en dessoulz..
Tout les manoirs amasés ou non amasés venans de succession , appartiennent au puisné , male ou femelle des prochains héritiers du très passés et se il n'y avait nulz male à la puisnée des femelles du costé et ligne dont ilz appartenoient audit morant sans ce qu'ilz soient partables à quelque récompense , à la charge du douaire de la femme se elle sourvit son mary .... mais les catheux et amasements sont partageables .
Il en est de même des manoirs dont l'acquéreur aurait été saisi  au jour de son trèpas , il n'aurait pas disposé par son testament ; ilz appartiennent eut également au puisné mais l'époux suivant en à l'usufruit .
Item , se il y avait aucunes terres labourables en aboult ou de la même rente que lesdits manoirs icelles ne sont point partables , mais appartiennet à celui ou ceulx à qui ou ausquelz lesdits manoirs appartiendroient , soient fiefz au cotteries .

Le XXI ème jour de septembre 1507 .
                                                               
Signatures : 
J. Maton :  Bailli du seigneur 
Pierre Leroux
Martin Dollé 
Jacquemart Garnier
Andrieu Bucquet
C. le Mercyer  : homme de fief ;
Willaume Dupuch et autres .

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                                                                             Bavincourt en 1892-1893 .

Poulation :           459                   (346 en 1804)
Electeurs :           122
Maire :                Goudemand L.                   (en 1804 : Vaillant)
Adjoint :              Dehée T                              ( en 1804 : Solon  )
Curé :                  Frézel
Instituteur :       Leclercq
Institutrice :      Lefelle
Médeçin :           Dehée 

                                                               _______________

                                         Chronologie des noms portés pour Bavincourt .

Bavancurtis  - Bavencort - Bavencurt .
Bavaincurt     : en 1144
Bavaincourt   : en 1261
Bavaincort      : en 1291
Bouvaincourt : fin XIII ème 

Dépendait en 1789 en partie de la gouvernance d' Arras , partie du bailliage d' Avesnes le comte . 
Eglise diocèse d' Arras , doyenné de Pas en Artois , district de Beaumetz les loges 
Consacrée à Saint Victor et à Saint Léon , le chapitre d'Arras présentait la cure .

Pour Gouy en Artois :

Gogicum             : XIème siècle 
Goi                      : 1144
Galgiacum          : 1154 - 1159
Gohé                   : 1211
Gohié                  : 1220
Gog in Artesio   : 1226

Cure idem que Bavincourt 
Eglise consacré à St Amé .

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                                                                     L' Arbret .

Du nom d'un arbre .
Hameau dont la première maison date de 1703 .
Ne se peupla qu'après la création de la route royale  Arras Amiens en 1743 .

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                                                               Eglise Saint  Vaast . 

Belle tour à l'ouest : 1757
s'y lit au dessus du portail : 1758.
A l'étage supérieur ,a une place intermédiaire , sur une pierre saillante était un écu qui à été bûché .
les contreforts sont amortis en volutes . c'est tout ce qui reste de l'ancienne église , démolie à la révolution . 
onvoit encore , sur le mur Est de la tour , les traces de l'ancien toit de la grande nef et du bas côté sud .( Le registre paroissial de 1861  nous apprend que l'église fut rebâtie en 1620 puis en 1720 , et encore en 1757, puis démolie en 1793 )
L'église actuelle est plus basse étroite , mais toute la différence de largeur étant rejetée vers le nord , la tour n'est plus dans l'axe de l'église et se trouve reportée vers le sud ;
Les portes du bas côté sud est datée sur son claveau de 1814 .

Le tableau du maître autel :
Crucifiement , n'est pas sans valeur ( peint par Dumont de Paris) ;
En 1720 , on nota les inscriptions qui étaient sur les trois cloches qu'on allait refondre ; en voici  le texte relevé par un notaire royal : sur la plus grosse cloche on lisait :
J'ai été bénite par maître Antoine Herman , curé de Bavincourt , et fus nommée Marie Béatrice par maître Philippe François Dambly , chevalier ,marquis des Ayvelles ,et dame Marie Béatrice Duchatelet son épouse .
Laurent Hanart lieutenant du lieu, Jacques Sohier marguillier , 1695.

Sur la moyenne : 
j'ai nom Léonardine  1626;

Sur la petite :
Maître Denis Carton étant curé , Nicolas Cavrois lieutenant ,Barthélémi Ledoux marguillier , j'ai été nommée Françoise Elisabeth en 7 bre  1721 
( registre paroissial de 1821 . Ce registre nous disant que les inscriptions ci-dessus  ont été relevées en 1720 , il faut que cette date , ou celle de 1721 , soit fausse . je ne trouve nulle part ailleurs le nom du curé en 1719 , Gaffet en 1729 et 1731) .

Les trois cloches furent détruites en 1793 , mais vers 1801 on en refit une nouvelle .
Cette qui éxiste aujourd'hui porte pour inscription :
+ j'ai été bénite par M. Dorlencourt  curé de Bavincourt .
En preuve de M. Vaillant J.Bte maire et de M. gossart Hyacinthe adjoint-
+ l'an 1850 j'ai été nommée 
Marie Louise Augustine 
Par E. Ernest Vaillant et 
Adelina Cavrois -

(Epigraphie du Pas de Calais )                                           

   https://www.youtube.com/watch?v=eli1XzsuN_s

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                                                                   Gouy en Artois .

L'autel de Gouy , accordé à l'ordre  de l'abbaye d' Arrouaise  en 1116, par l'évêque Robert , fut ensuite cédé au chapitre d' Arras , en échange de celui de Beaulencourt .
En 1270 , des sergents d' Artois ayant fait une arrestation sur la terre de l'église , furent condamnés par lettre du 16 aout , à en donner réparation en faisant par trois dimanches consécutifs le tour de l'église la torche au poing , suivis du clergé .
les seigneurs de gouy sont d'origine très ancienne . Manassé de gouy   est repris dans une charte de 1206 concernant la rente de la dîme de Beaulencourt à l'abbaye de Mareuil .
Au XIV ème siècle , Jean de Picquigny  Vidame d' Amiens était seigneur de gouy en Artois .
Cette terre passa ensuite dans la maison de Soyecourt par suite du mariage de Louis de la Théritière  de la famille de Picquigny . plus tard elle appartint à la famille des Cardevac . charles François de Cardevac , chanoine , archidiacre de Cambrai , naquit à gouy . Il fut nommé au mois de septembre 1743 par louis XV à l'évêché de Perpignan . 
Alexandrine Pauline Josephe de Cardevac , fille de Philippe alexandre , seigneur de Gouy et de Pauline de Grenet épousa en 1785 , Romain de Diébach , capitaine dans un régiment Suisse de la garde royale , et fils de François Philippe Ladislas , lieutenant général des armées du roi ; cette famille est restée propriétaire du château de Gouy et de ses dépendances .
Outre la principale seigneurie , il  y avait à Gouy un autre fief dont la maison de Lannoy fut longtemps propriétaire. Il fut vendu en 1718 par le comte de Beaurepaire , à messire de Mont saint Eloi , seigneur de Gourcamps , qui lui même le céda en 1722 à Ghretien  de Cardevac .
Il y avait à Gouy un des souterrains refuges ou les habitants se retiraient en tant de guerre ;
L'église moderne 1775, sous l'invocation de St Amand , est remarquable par la délicatesse de sa structure , l'élégance de ses piliers et la beauté de la boiserie du choeur .
Le clocher date de 1500 environ , tour carrée d'une belle élévation surmontée d'une flèche en maçonnerie .
On a remplacé plusieurs pierres tumulaires (tombales)  dont voici la description :
P au bas du marche pied  du maître autel , celle de Charles François de Cardevac évêque de Perpignan avec cette inscription :
Hoc lapide tégitur cor illustrissimi ac reveren dissimi Caroli Francisci Alexandri de Cardevac de Gouy , miseratione divina et sancté sedis apest olicoe gratd episcopi Perpinia tiensis , regique a sanctoribius consillis per, annos 40 gmos episcopatus jilgum forfiter et sullicite portavit .
........ P  mensis martii anno 1773 . Requies cat in pacé   Amen .

Au milieu du choeur , celle de Pierre François de Cardevac , chevalier , seigneur de Gouy , décédé le 31 décembre 1729. L'épigraphie en est bien conservé , elle est entourée d'armoiries de toutes les familles alliées à celle de Cardevac , à savoir ; Cardevac de Thieulaine , de Vasseur , de Manchicourt , de Briois , du bois , de Baillescourt , d'Hérigny , de Blondel , de Merchien , de Montigny , de Bernard , de Semonch , Le Prévost , de Petrins Le Coq .
Celle de Robert  François Wettuof , curé de Gouy décédé le 12 septembre 17..(?)
Celle de Nicolas Joseph de Mont st Eloi , décédé le 3 mars 1736 et de madame Isabelle  Philippine Carpentier , la femme du sieur Philippe Creton , de demoiselle Isabelle Louise  Creton et de Nicolas Joseph Creton .
L'église possède plusieurs reliquaires donné par la famille Diesbach , trois en argent , l'autre en ivoire , relique de St François de Sales , Ste Jeanne de Chantai , St Quentin , St Clément , 
St Nicolas , St Silvestre , St Maurice . L'authenticité de ces reliques à été constaté en 1841 par le cardinal de la Tour d' Auvergne Lauraguais évêque d' Arras .
Il éxiste plusieurs hameaux et lieux-dits ; le calvaire Louison , la rue de la citadelle , le champs Cardevac , le mont du Temple (surement une ancienne maison Templière) .
Il y avait aussi autrefois une monticule entourée de fossés sur lequel était resté quelques murailles , ancien débris d'une forteresse . Pierre François de Cardevac , seigneur de Gouy les fit abattre et éleva sur le même terrain le château , propriété au 19 èmede Mr le comte de Diesbach .
Le 31 décembre 1870 , 1300 hommes du 5ème cuirassier de Saxe Weimar , commandé par un colonel , vinrent à Gouy  faire des réquisitions . Ils repartirent le lendemain soir 5 janvier . Plusieurs d'entre eux furent poursuivis par des mobiles du nord de la Somme et du Gand et l'un d'eux , blessé mortellement , vint mourir  à Sombrin .

note:
La famille du premier évêque de Namur  Monseigneur Antoine Havet  existe  encore dans cette commune ( au 19ème) . Né à Liencourt vers l'an 1513 , il fut sacré evêque de Namur en 1562 et mourut le 30 novembre 1578 .(mémoires de l'académie d'Arras tome XXXVI) .

De Gouy en Artois , famille anobli dans la personne de Pierre de Gouy , en mai 1499 , moyennant finance.
Blason: Fascé d'or et d'azur de huit pièce .

L'épidémie de 1851 sur 600 habitants des deux sexes 120 ,ou le cinquième ont été affectés , à savoir 58 hommes , 34 femmes , 28 enfants . La maladie qui se renouvelle souvent dans cette commune y à régné cette fois au commencement du mois de Juillet à la mi octobre 1851 , et, sur 120 malades , il a fait 17 victimes dont 6 hommes , 8 femmes et 3 enfants , ce qui est le septième pour la mortalité .
Il résulte de l'exposé du médeçin d' Arras que des travaux d'assainissement du cours d'eau , qui traverse la commune de gouy , devraient être exécutés  sans délai , et que le cimetière transporté hors du village .